Anne Pelletier, conceptrice de sites web accessibles, présente le Guide d’accessibilité et le site web du RUTAC

Un outil pour prévoir ses déplacements

Marie-Claude Pilon

Publié le 18 décembre 2013

Lancement d’un guide par le RUTAC
CHÂTEAUGUAY—Les personnes atteintes d’un handicap visuel, cognitif, auditif ou encore souffrant d’analphabétisme, peuvent maintenant accéder en toute facilité au site web du Regroupement des usagers du transport adapté de Châteauguay (RUTAC). Ainsi, elles peuvent consulter la toute nouvelle version du Guide d’accessibilité de l’organisme qui répertorie les spécificités de plusieurs lieux publics de Léry, Beauharnois, Châteauguay et Mercier.
Concrètement, l’outil permet à la clientèle de mieux planifier leurs déplacements et de se préparer aux obstacles présents sur le terrain. « Par exemple, si quelqu’un se déplace en marchette et qu’un restaurant de Châteauguay n’a aucun ascenseur, il sait que ce n’est peut-être pas un bon endroit pour lui. Or, toutes ces particularités ou obstacles à franchir, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur du commerce, pour les personnes handicapées sont mentionnés dans le guide », indique l’instigatrice du site, Anne Pelletier, qui est elle-même non-voyante depuis plusieurs années.
Les commodités comme la présence d’une cabine téléphonique à proximité, d’un guichet, d’un service de livraison et autres sont aussi spécifiées dans le document virtuel. « Il y a également un espace pour que les gens laissent leurs commentaires sur l’endroit ou sur les modifications qui y ont été apportées au fil du temps. On espère que nos membres n’hésiteront pas à le faire, de cette façon, ça enrichira le site, tout en étant utile à plusieurs personnes », poursuit-elle.
L’un des objectifs du guide consiste à offrir une information claire, utilisable et accessible à une personne handicapée qui veut seulement se déplacer. « Il est possible d’en apprendre plus, via notre site web, sur les types de transports existants dans chacune des régions mentionnées précédemment. Les usagers peuvent aussi entrer en contact avec les transporteurs », souligne Lucie Jacob du RUTAC, un organisme qui compte près de 700 membres.
À ce jour, plus de 400 commerces ont été visités par le personnel du RUTAC et se retrouve dans les catégories suivantes: alimentation, art-culture-spectacle, automobile, emploi, enseignements-formations, espaces publics, habillement, magasins, restauration, santé et soins personnels, services, services de la fonction publique, sports et loisirs, tourisme et transports.
« La plupart des propriétaires de commerces visités ont bien accueilli notre équipe. Pour d’autres, il a fallu expliquer que nous n’étions pas là pour juger leur entreprise, mais bien pour dresser un bilan des lieux accessibles ou non, par notre clientèle. Certains ont réalisé qu’il y avait des modifications à apporter au sein de leurs locaux », ajoute Mme Jacob.
Dans une optique d’accessibilité totale, le RUTAC a fait en sorte que son site web soit aussi accessible à toute sa clientèle. « Par exemple, pour les personnes analphabètes, nous avons mis en place un code de couleur afin qu’elles identifient mieux les informations. Les personnes non voyantes bénéficient d’un support auditif pour qu’elle puisse tout de même utiliser cette plateforme virtuelle. De nos jours, on peut compter les sites web qui sont accessibles comme celui du RUTAC sur les doigts d’une main », confie Mme Pelletier.
Soulignons en terminant que le guide est accessible dans les deux langues officielles au www. http://rutac.org. Pour y accéder, on doit choisir la langue sous l’onglet guide d’accessibilité, en haut à droite.